Critiques de films

Image du film La panthère des neiges
© Haut et Court
La panthère des neiges
Un film de Marie Amiguet et Vincent Munier

Double actualité pour Vincent Munier avec la sortie le 15 décembre de son film au cinéma et une exposition de ses photos au Siège du Conseil Régional de Strasbourg, du 18 novembre 2021 au 8 janvier 2022.

Originaire d’Épinal, les Vosges ont été son premier terrain d’exploration de la nature sauvage, dès lors qu’il s’est vu offrir à 12 ans un appareil photo par son père, lui-même naturaliste qui l’a initié très tôt à la beauté de la nature. Des Vosges en passant par l’Arctique jusqu’au Tibet, Vincent Munier continue de s’émerveiller autant devant un loup, un ours, un aigle ou un bouvreuil. Sa panthère des neiges a fait l’objet d’une quête qui l’a conduit à faire cinq fois le voyage au cœur des hauts plateaux tibétains. Il savait où elle se trouvait mais quand voudrait-elle bien se montrer ?

Avec l’écrivain et aventurier Sylvain Tesson qui a écrit un livre éponyme sur ce voyage (Gallimard – Prix Renaudot 2019), ils sont partis sur les traces de cette panthère, Marie Amiguet à la caméra. Le film est assurément une aventure en soi pour le spectateur, amené à s’identifier à Sylvain Tesson, le candide de l’expédition que Vincent Munier initie à l’art de l’affût et à « lire » la nature, décrypter les roches pour discerner les animaux qui s’y fondent par leur plumage ou pelage, pratiquant le parfait camouflage pour un œil non averti. C’est en développant une photo après un précédent voyage que Vincent Munier a découvert que la panthère le regardait, ses petites oreilles dépassant d’un rocher. Elle l’avait observé, il ne l’avait pas vue. Cette photo est exposée à la Région. À ce jeu de cache-cache, les hommes sont bien vulnérables. Si le film est une ode à la nature sauvage, c’est aussi le lieu de rappeler à quel point l’homme est délétère et coupable de sa destruction. Restent des animaux qui ont survécu à l’anthropocène comme le yack sauvage que les hommes préhistoriques ont peints dans les grottes et qui sont parmi les plans les plus beaux du film, comme des guerriers casqués, des gardiens éternels d’une Nature toujours plus abimée. Le film est ponctué par des plans fixes, des photos qui plein écran nous submergent par leur force. L’émotion face au Beau serait-elle plus constructive pour agir en faveur de l’écologie que l’émotion née du rejet et de l’horreur ? Les avant-premières de La panthère des neiges font salles combles avec de très nombreux enfants. Ils sont les citoyens de demain. Gageons que des films comme celui-là feront bouger les consciences !

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